Les critères de McDonald, qui avaient déjà fait l'objet d'une révision en 2005 et en 2010, proposent des guidelines supplémentaires pour confirmer les diagnostics. Les adaptations majeures Une modification importante concerne les personnes qui n'ont encore eu qu'une première poussée de SEP, mais dont des lésions ont déjà été constatées dans différentes zones du cerveau. Par le biais d'une analyse du liquide céphalorachidien, prélevé à l'aide d'une aiguille dans le dos (ponction lombaire), on peut rechercher les bandes oligoclonales – des protéines produites dans le système nerveux et indiquant une inflammation. Si ces protéines sont présentes dans le liquide céphalorachidien, le diagnostic peut désormais être établi sans constatation de dissémination temporelle, c'est-à-dire sans que l'on démontre que ces lésions ont été provoquées à différents moments. Autre changement: ce ne sont plus uniquement les lésions asymptomatiques, mais désormais aussi les lésions symptomatiques du tronc cérébral ou de la moelle épinière qui comptent à l'IRM pour la constatation de la dissémination spatiale et/ou temporelle.

Critères De Mcdonald 2007 Relatif

Entretien avec Jérôme de Sèze (CHU de Strasbourg) Qu'est-ce qui a changé dans votre pratique sur le plan diagnostique et sur le plan thérapeutique depuis 10 ans? Un diagnostic précoce grâce aux nouveaux critères Grâce aux nouveaux critères de McDonald publiés en 2010, le diagnostic de sclérose en plaques (SEP) peut être posé dès le premier épisode, ce qui n'était pas le cas auparavant. Ainsi, l'annonce du diagnostic peut se faire plus tôt, tout comme la mise en place d'une prise en charge adaptée. Grâce à ces nouveaux critères, nous pouvons définir la dissémination temporelle et spatiale, importante dans la SEP, en nous basant sur l'IRM et l'examen clinique. Cette première IRM permet donc de poser le diagnostic de SEP de façon précoce, alors qu'avant, il était question de syndrome clinique isolé, c'est-à-dire d'épisode unique en attente de confirmation de SEP dans les mois ou les années qui suivaient. Alors qu'on parlait de suspicion, nous parlons désormais de SEP. La mise en place de traitements précoces Les nouveaux critères de McDonald ont donc permis d'introduire la notion de traitement précoce, voire ultra précoce.
Séance plénière pleine à craquer avec, comme pour un concert de rock, des spectateurs assis sur les marches et d'autres debout. Ce jeudi midi étaient en effet présentées en première mondiale les propositions pour une actualisation des critères McDonald dans le cadre du diagnostic de la SEP. Les critères de diagnostic de la SEP ont subi de multiples révisions au cours du temps afin de rendre compte, d'une part, des évolutions de notre compréhension de l'épidémiologie et de la pathophysiologie de l'affection et, d'autre part, de l'émergence de nouvelles techniques d'imagerie médicale et de solutions thérapeutiques plus ciblées et performantes. Toutes ces versions successives constituent toujours un compromis entre sensibilité pour faciliter un diagnostic rapide et correct afin de proposer le traitement le plus adapté (surtout depuis la densification de l'arsenal thérapeutique) et spécificité pour éviter au maximum les faux positifs et donc les traitements et risques inutiles. Deux réunions au sommet, l'une à Philadelphie en 2016 et l'autre à Berlin en 2017, ont réuni une trentaine d'experts mondiaux de la sclérose en plaques afin de revoir pour les actualiser et les améliorer les critères de diagnostic McDonald demeurés inchangés depuis 2010, soit la préhistoire de la SEP tant nos connaissances, l'imagerie et les traitements ont évolué sur à peine une décennie.