Publié le 26/10/2021 01:25 Mis à jour le 26/10/2021 01:26 Article rédigé par France Télévisions Rédaction Culture Intitulée "Le Chat déambule à Caen", l'exposition en plein air est visible dans tous les lieux emblématiques de la ville jusqu'au printemps 2022. Depuis qu'ils ont pris possession des rues de Caen, le 2 octobre 2021, les chats de Geluck attirent de nombreux visiteurs. Amoureux du célèbre matou ou simples curieux, les passants profitent des vacances de la Toussaint pour partir à la recherche des vingt statues de bronze disséminées dans la ville. "Pour moi, elles sont vraiment toutes belles, elles représentent une histoire, j'ai beaucoup aimé", s'enthousiaste une promeneuse. Le Chat déambule accompagne même les touristes grâce à un itinéraire en trois étapes à pattes contées. "Ça fait un parcours du port de plaisance, au mémorial, jusqu'à l'esplanade de l'hôtel de ville, c'est intéressant de voir en trois dimensions des œuvres qui sont d'habitude en deux dimensions sur le papier", se réjouit un père de famille.

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Le dessinateur Philippe Geluck est l'invité du Monde d'Elodie. Il confie la philosophie du Chat et revient sur son enfance. Le Monde d'Elodie avec Philippe Geluck écouter "Le Chat, c'est un formidable instrument de 'désangoissage', si je peux me permettre ce néologisme", considère le dessinateur Philippe Geluck, le créateur de la plus célèbre BD franco-belge Le Chat, sur franceinfo dans Le Monde d'Elodie. Le personnage fétiche est aussi connu que son créateur. "Il arrive à répondre à des questions que personne ne se pose, il trouve d'autres réponses à des questions qui n'existent pas", indique Philippe Geluck, pour qui le félin " fustige l'hypocrisie, les intégrismes et la mauvaise foi ". Celui qui a été surnommé par la réalisatrice Bérengère Casanova "l'homme à la tête de chat" a aujourd'hui 64 ans. Situer Le Chat dans le temps est néanmoins plus compliqué. Il est officiellement né en 1983, mais apparaissait déjà sur des faire-parts de mariage en 1980. Philippe Geluck, son créateur, considère que "c'est compliqué de donner un âge à un personnage né adulte".

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Mais ils ne voulaient pas Le Chat tout seul. Je lui ai alors parlé du fils du Chat... cela lui semblait être une bonne piste. Ils avaient un sculpteur qui pensait déjà à une marionnette. Mais très vite, cette marionnette a commencé à avoir une drôle de tête. Ils trouvaient qu'elle n'avait pas assez d'expression. Ils voulaient l'humaniser... mais moi, je voulais qu'elle reste Le Chat. Cela ressemblait vaguement à un mélange de la bouille de Frédéric Dacq, avec les oreilles et le museau du Chat.... Enfin, bref, j'ai tout fait arrêter. Finalement, il y a quelques mois, j'en reparle avec mon éditeur. Ce qui diffère très fort Le Chat de son fils, c'est le côté narration. Dans le fils du Chat, ce sont de courts scénarios, ce qui n'existait pas dans Le Chat. L'idée de la première histoire du fils du Chat et le fait de la raconter ont donné pour moi peu à peu naissance à autre chose, à quelque chose de complètement différent, tant au niveau du trait que du scénario. Les traits et les couleurs enfantines incitent les enfants à dessiner, à reproduire les dessins.
Le croquis lui a permis de mieux s'exprimer petit. "Quand j'ai commencé à faire des dessins d'humour, j'y déversais mes indignations familiales, scolaires et sociétales ensuite", déclare-t-il. Celui qui se définit comme "homme à tout faire dans le domaine de l'humour" espère avoir "fabriqué du bonheur pour les autres". Un bonheur qu'il a envie "d'étirer le plus longtemps possible et le plus loin possible". Pour lui qui tourne habilement les questions en dérision, le rire est fondamental. C'est après tout "le premier signe de communication humaine donné par un nouveau-né", signale Philippe Geluck.