Le job était assez facile, elles étaient si belles ». Adjani, Depardieu, Luchini, Cassel, tous passent devant son objectif Peu à peu, Lancrenon tisse des liens d'amitié, des complicités. Isabelle Huppert, qu'elle avait croisée sur un tournage, lui propose une séance. «Là j'ai compris que j'aimais cette intimité à créer avec le sujet. Tout faire pour obtenir quelque chose de particulier, se rapprocher au plus près de leur regard. » C'est Anne-Marie Périer, alors puissante patronne d'«Elle », qui lui confie ses premiers sujets importants. Lancrenon devient peu à peu la photographe des stars. Passant d'un avion à un autre pour un repérage au bout du monde comme pour un rendez-vous avec un futur modèle. Sylvie Lancrenon est le nom demandé par tout le cinéma français. Adjani, Depardieu, Luchini, Cassel, tous passent devant son objectif. Elle les séduit tous, par sa douceur froide, par son engagement total. Car la photographe sublime les visages, éclaire les corps, en revendiquant son utilisation de la lumière naturelle et son souhait de retoucher le moins possible.

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Vous êtes abonné au journal papier? Bénéficiez des avantages inclus dans votre abonnement en activant votre compte J'active mon compte Décédé à l'âge de 84 ans, Mario Gurrieri avait fait les premiers clichés de Johnny Hallyday à ses débuts, photographié nombre de stars au Festival de Cannes. Il était encore, en février, à son poste de photographe pour la soirée du Progrès "Femmes en action". Par - 30 juil. 2020 à 09:49 | mis à jour le 30 sept. 2020 à 08:36 - Temps de lecture: | Mario Gurrieri nous a quittés à l'âge de 84 ans. Son décès a été annoncé ce jeudi 30 juillet. Il était "le photographe des stars", comme on l'avait surnommé à Lyon mais aussi celui des joueurs de l'Olympique lyonnais dont il était fan. Aussi bien de ses copains, des élus de tous bords, mais aussi d'anonymes et même d'enfants. Il ne quittait jamais son appareil photo, et s'était, non sans mal, habitué au numérique ces dernières années. En 2015, au marché de la mode vintage, à Lyon. Photo archives Progrès/Joël PHILIPPON "Sourissez, sourrissez" « Sourissez, sourissez », avait-il coutume de dire avant de prendre un cliché.

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» Il y a eu un très bel ouvrage sur les danseurs de l'Opéra de Paris. Actuellement elle trie ses archives, préparant probablement une future exposition. Tout est désormais possible. «Avec ce livre je suis délestée du secret, je suis enfin libre. » De se réinventer. Joli projet. © «Ombres et lumières», de Sylvie Lancrenon, éd. Albin Michel, 192 pages, 17, 90 euros.

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Ou mourir. Alors le 4 janvier 1977, lors d'un rendez-vous à l'hôpital Cochin a priori anodin, Sylvie est informée. «On doit vous opérer demain sinon la tumeur gagnera. Mais promis, dans six mois vous pourrez aller skier. » Et effectivement, « le chirurgien a tenu sa promesse, six mois plus tard j'étais sur des skis. Mais il m'a fallu réapprendre à marcher, à vivre. » La suite après cette publicité La photo lui semble alors une manière de s'évader, art qu'elle a découvert lors de ses années de pensionnat. La voilà stagiaire sur un film de Lelouch, ami de son père. « Le photographe de plateau a vu ma venue d'un mauvais œil. Heureusement Dutronc et Villeret se sont montrés plus sympas. J'ai tout de suite adoré ce monde du cinéma. » Quand l'opportunité lui est offerte de se faufiler dans les coulisses des défilés de mode, la jeune femme est frappée par « la beauté de ces filles que je ne connaissais pas. Carla, Naomi, Claudia et toutes les autres ont joué le jeu, elles m'ont laissé shooter.

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L'arrivée chez Depardieu était catastrophique! Il pleuvait des trombes d'eau, ça glissait beaucoup, je manquais de tomber à chaque pas et refusais l'aide de mon assistant… Lui me regardait par la fenêtre. Il ne m'a pas loupée. J'ai biaisé, trouvé une porte de sortie, plaisanté. Je ne voulais jamais que ma jambe soit le sujet. Laetitia Casta était toute jeune lors de notre première rencontre, elle ne m'a pas lâchée. J'ai senti que c'était une fille bien, donc, à un moment, j'ai tout dit. Après un silence stupéfait, elle m'a fait un compliment qui me réchauffe le cœur aujourd'hui encore: « J'aimerais être belle de l'intérieur un jour comme toi. » Quelques années plus tard, c'est grâce à Laetitia que j'ai fait ma première plongée sous-marine lors d'un shooting pour ELLE, aux Maldives. C'était un challenge personnel, pour moi si fragile dans mon corps manquant, et la première fois que je me mettais sur une jambe devant mon équipe. Vous ne prononcez jamais le mot « amputée », pas plus que « moignon », qui vous donne envie de vomir.

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Comment a-t-elle réagi après votre opération? S. Je n'ai pas voulu savoir… Je me suis écartée de mes parents. Je voulais aller de l'avant, surtout ne pas être plainte. J'avais besoin du rire de mes copains et de me débrouiller seule. J'étais sportive, obsédée par l'idée de skier à nouveau. J'en ai bavé, mais j'avais la rage. Un mois et demi après l'opération, j'y suis arrivée. Depuis, chaque matin, j'enfile mon armure comme un chevalier, portée par la volonté. Vous écrivez: « J'ai regardé le monde à travers mon appareil photo pour oublier, pour m'oublier. » Ça a marché? S. Même si, aujourd'hui, en levant le voile, j'ai envie que les choses soient plus simples. Ne plus me demander comment je vais me cacher, fuir les questions, monter les escaliers sans qu'on repère un truc bizarre, être moins paniquée chaque fois que je prends un avion et que le portique sonne… Peut-être que ma vie va être plus cool, au moins dans ma tête. C'est comme quand je rencontre un futur amoureux, sur un bateau, l'été: il me voit d'emblée sur une seule jambe, donc la messe est dite.

Chez elle à Paris, le 3 mai. © Hélène Pambrun / Paris Match 15/05/2021 à 08:10, Mis à jour le 15/05/2021 à 08:32 Sylvie Lancrenon raconte pour la première fois dans un livre l'amputation de sa jambe à 19 ans. Et l'envie folle qu'elle a eue depuis de sublimer la beauté. Elle n'en a jamais parlé. Certains avaient bien remarqué cette gêne dans sa démarche, cette jambe qui semblait traîner sur les shootings de Cuba à l'île Maurice en passant par la plage des Grandes Dalles en Normandie ou les plus grands studios parisiens. Sylvie Lancrenon a toujours aimé bouger autour des sujets qu'elle photographiait. «Pour ne pas les laisser s'installer dans un confort certain, pour qu'ils aient toujours l'air alerte. » Mais la photographe cachait sous ce mouvement permanent son propre handicap. À 18 ans, la jeune femme souffre d'un sarcome au genou, une forme très agressive de cancer des os. Son père est le seul membre de sa famille dans la confidence. C'est lui qui communique avec le corps médical, lui qui sait que sa fille va devoir se faire amputer d'une jambe.