L'échocardiographie est l'examen complémentaire essentiel dans l'évaluation et la surveillance de l'IA. Elle confirme le diagnostic, quantifie la fuite, précise son étiologie et son mécanisme, évalue son retentissement sur le VG et les pressions pulmonaires, et permet de rechercher une dilatation de l'aorte ascendante et des lésions valvulaires associées. L'analyse morphologique de la valve aortique étudie le nombre de sigmoïdes, le remaniement valvulaire, la présence de végétations ou de perforations valvulaires, le prolapsus d'une sigmoïde... Les diamètres aortiques sont mesurés à différents niveaux: anneau aortique, sinus de Valsalva, jonction sino-tubulaire et manchon ascendant ( voir figure 7). Le diagnostic est affirmé en Doppler couleur ( voir plus haut figure 4), pulsé ou continu.

Jonction Sino-Tubulaire

PARTIE IV: CHIRURGIE CONSERVATRICE DE LA RACINE AORTIQUE: I. LA RACINE AORTIQUE: ANATOMIE DESCRIPTIVE A. Généralités La racine aortique représente la chambre de chasse du ventricule gauche et sert de support aux cusps ou sigmoïdes de la valve aortique[4]. Elle occupe une position centrale dans le cœur et a des rapports avec chacune des cavités cardiaques (Fig. 1). Elle forme le pont entre le ventricule gauche et l'aorte ascendante. La racine aortique elle-même en englobant les cuspides aortiques s'étend de leurs insertions basales dans le ventricule gauche jusqu'à la jonction sino-tubulaire (Figures1 et 2). La jonction anatomique ventriculo-aortique est circulaire et prend forme à l'endroit où le ventricule fournit les parois fibro-élastiques des sinus aortiques. L'anneau ainsi délimité est distinct de la zone d'insertion basale des cuspides aortiques. Il est traversé par les lignes délimitées par l'insertion des cuspides sur la longueur du mur aortique. Ces lignes sont semi-lunaires, allant de l'insertion basale dans le ventricule gauche à l'insertion distale au niveau de la jonction sino-tubulaire (Fig.

Jonction Sino Tubulaire Le

La jonction sino-tubulaire représente la limite entre ces deux segments. La chirurgie de la valve aortique Selon les anomalies de la valve aortique et celles des deux segments de l'aorte ascendante, la chirurgie consistera en un remplacement de la valve par une prothèse valvulaire mécanique ou biologique et de toute ou partie de l'aorte ascendante par une prothèse tubulaire en Dacron. Dans certains cas, on remplacera la valve aortique, l'aorte sinusale et tubulaire par une prothèse tubulaire renfermant à sa base une prothèse valvulaire et dans laquelle on réimplantera les artères coronaires. C'est l'intervention de Bentall décrite en 1968. Dans d'autre cas, on ne remplacera que l'aorte tubulaire. Enfin, dans certains cas, on remplacera la valve aortique et l'aorte tubulaire en conservant l'aorte sinusale au niveau de laquelle naissent les artères coronaires. Toutes ces interventions sont décidées après confrontation des examens radiologiques, échocardiographiques, I. R. M et scanner au cours de réunions multidisciplinaires qui réunissent chirurgiens, cardiologues, radiologues et selon des recommandations internationales publiées par les Sociétés Savantes.

Jonction Sino Tubulaire Si

L'utilisation du mode de reconstruction multiplanaire est indispensable. La mesure de la surface d'ouverture ou de fuite valvulaire est réalisée en utilisant le mode minMIP sur un plan perpendiculaire aux feuillets de la valve aortique. Mots clés Aorte, anévrisme Angioscanner View full text Copyright © 2008 Editions Françaises de Radiologie. Published by Elsevier Masson SAS All rights reserved.

La classification de Sievers, basée sur le nombre de raphés, leur topographie et la fonction valvulaire permet de catégoriser les différents types de bicuspidie. La forme la plus commune, constituant 88% des cas, comporte un raphé entre les sigmoides coronaires droite et gauche, avec sténose valvulaire prédominante. Un important travail de Roberts en 2005 [2] mené chez 932 patients opérés pour sténose aortique (± régurgitation aortique), a montré que plus de la moitié des valves aortiques opérées (59% chez le hommes et 46% chez les femmes) présentaient une malformation congénitale (bicuspidie en général et rarement unicuspidie). Le diagnostic doit donc se faire sur l'aspect de la valve en systole. La fusion des cusps droite et gauche est la plus fréquente, suivie de la fusion entre cusp non coronaire et cusp droite. On s'aide également des coupes perpendiculaires au plan de la valve montrant une ouverture 'en dôme' et des séquences de flux (cf: exemple de sténoses aortiques sur bicuspidie, page suivante).