La gynécologie obstétrique concerne la chirurgie et les accouchements. Certains gynécologues sont en train de s'installer mais il faut encore attendre isabelle héron, présidente de la fédération nationale des collèges de gynécologie médicale La formation a été rétablie en 2003, grâce à la mobilisation du Comité de défense de gynécologie médicale, du Collège des enseignants de gynécologie médicale et de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM). Mais cette pause de 19 ans se paie au prix fort aujourd'hui. Si chaque année, 75 postes en gynécologie médicale sont ouverts, cela reste insuffisant pour couvrir les besoins et palier les départs en retraite, selon Isabelle Héron, présidente de la FNCGM. La médecin appelle à la création d'environ 120 postes. "Les gynécologues médicaux sont en train d'être formés mais cela prend du temps, explique-t-elle. Il faut 6 ans d'étude plus minimum 4 ans d'internat et parfois 2 ans supplémentaires pour un assistanat. On est dans le creux de la vague, certains sont en train de s'installer mais il faut encore attendre. "

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Pressé par la mobilisation des femmes, Bernard Kouchner vient, certes, d'accepter la constitution d'un groupe de travail. Mais Nicole Borvo, sénatrice communiste, estime qu'" il cherche à gagner du temps ". Composé du docteur Weber, du professeur Maria, de Clara Pelissier, présidente de la Société française de gynécologie médicale, de David Serfaty, président de la Fédération des collèges de gynécologie médicale, ainsi que de Gisèle Jeanmaire et Dominique Malvy du Comité de défense, le comité a jusqu'à septembre pour rendre son rapport. Un été pour trancher un problème de femmes et de société. Le 15 juin, une vingtaine de femmes s'était rendue au Sénat pour entendre l'argumentation du ministre. Celle-ci ne les a pas convaincues. Elles en sont reparties plus combatives encore: " Nous garderons nos gynécos! " Karelle Ménine (1) Pour obtenir la pétition, adressez un courrier joint d'une enveloppe timbrée au Comité de défense de la gynécologie médicale, 3 rue de Genève, 81000 Albi. Tél. : 05 63 54 26 07/Fax: 05 63 54 82 48.

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De plus le numérus clausus continuant son office de réduction du nombre des médecins, les cabinets de gynécologie médicale ferment un à un. L'accès rapide à un cabinet gynécologique de ville n'est désormais plus possible. Dès lors, vers qui se tourner? C'est dans ce contexte de raréfaction médicale que les revendications de l'Ordre des sages-femmes s'avance sur un terrain qu'il n'aurait jamais envisagé dix ans plus tôt: faire le travail du médecin ou du gynécologue, sans avoir de compétence équivalente mais à un coût moindre selon la conception managériale du soin actuellement en vogue. A cet égard, l'arrivée en masse de sage-femmes libérales arrive à point nommé pour venir combler le déficit de médecins et le trou creusé par les dépenses de santé. C'est ainsi que les sage-femmes sont promues gynécologues sans autre légitimité que celle des circonstances économiques (l'étude de la médecine générale et de la gynécologie médicale ne font pas partie de leur formation initiale). C'est aussi une très bonne affaire pour les administrateurs et économistes de la santé car elles sont moins coûteuses à former et à rémunérer.

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Face à cette pénurie, les conséquences sont désastreuses pour la santé des femmes qui doivent parfois renoncer à se soigner ou se confronter à un parcours du combattant pour obtenir un premier rendez-vous avec des risques de diagnostics tardifs ou de complications. C'est dans ce contexte qu'est né le CDGM en 1997. Au cœur de son combat, la décision des pouvoirs publics en 1987 de ne plus former de spécialistes de la santé des femmes afin de s'aligner sur les formations des autres pays européens. A grand renfort de pétitions et de manifestations dans la rue, il a obtenu en 2003 le rétablissement de cette spécialité mais ces seize années sans formation ont eu de graves répercussions: notamment le vieillissement de la profession dont l'âge moyen est aujourd'hui de 65 ans et des médecins qui ne trouvent pas de successeurs au moment de partir à la retraite. Le Comité continue de tirer la sonnette d'alarme et réclame une augmentation décisive du nombre d'internes en gynécologie médicale. A la rentrée 2021, ce nombre s'est porté à 86 soit 4 de plus qu'en 2020. "

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Les sage-femmes se trouvent, de fait, instrumentalisé (e)s par les économistes de la santé. Ceci risque pourtant d'avoir un prix. S'est-on demandé pourquoi les Anglaises ont deux ans d'espérance de vie de moins que les Françaises (championnes du monde de longévité juste derrière les Japonaises)? Ce n'est pas l'effet du hasard, mais bien celui de la médecine dédiée au corps des femmes. Il est donc urgent que les médecins réinvestissent pleinement la santé génésique et important de faire savoir aux Françaises le recul qui les menace. Les femmes ne sont pas des citoyens de seconde classe. De même qu'il ne peut y avoir de libéralisation de la condition féminine sans libéralisation du corps des femmes, il ne peut y avoir de médecine génésique performante en l'absence de médecins. Les sage-femmes peuvent très certainement relayer les médecins, mais en aucun cas les remplacer. Devant les revendications déraisonnables, de leur l'Ordre il importe de rappeler le rôle indispensable du médecin dans une gynécologie médicale de bonne qualité, ainsi que dans celui des accouchements sécurisés.

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Le rôle des sages-femmes Pour améliorer l'accès aux soins des Françaises en territoires ruraux, le rapport encourage notamment l'installation de jeunes médecins dans ces zones et recommande la généralisation de "solutions de médecine itinérante"; des bus ou des camions proposant des dépistages des cancers et des consultations gynécologiques. "C'est à nous de nous déplacer, confirme la Dr Isabelle Héron, alors on pourrait aussi développer des cabinets secondaires dans ces zones. " L'information des femmes sur leur santé doit aussi passer par les relais locaux, comme les écoles, les mairies, les cabinets d'infirmières. Enfin, le rapport insiste sur une information clef mais encore trop méconnue: le rôle des sages-femmes dans le suivi gynécologique de prévention et de contraception. Toute femme en bonne santé, sans antécédent ni pathologie peut y recourir pour un suivi "de routine". Quand une pathologie se présente, la patiente est orientée vers un(e) gynécologue ou un(e) médecin traitant.

Quant aux Françaises, elles sont clairement incitées aux nostalgies du siècle dernier: celles d'avant Albert Netter, celles de l'accouchement à domicile pour ne donner qu'un exemple. Car c'est le grand retour de "l'accouchement physiologique"! Délicat euphémisme pour désigner les accouchements de nos grand-mères et leur corollaire: "Tu accoucheras dans la douleur". Il va de pair avec l'exhortation culpabilisante à l'allaitement maternel déjà dénoncé par Elisabeth Badinder et le retour des couches lavables pour "préserver la physiologie" de la planète. L'idéologie qui vise à dépecer la médecine pour livrer celle des femmes à des mains dont l'expertise médicale est incomplète, ne vient pas de nulle part. Elle est libérale et son modèle est anglais. Dans cette optique, tout ce que les Françaises ont acquis depuis plus de cinquante ans risque d'être anéanti par une volonté de rentabilité entraînant une gynécologie et des accouchements au rabais sous le masque d'un retour à la nature. C'est tout un pan de la médecine qui est en passe d'être dévolu à des professionnels aux compétences médicales limitées.