Aurélie J, Bibliothécaire Je redécouvre une quinzaine d'années plus tard ces nouvelles du «vieux dégueulasse» en version audio. Le Bukowski n'a pas perdu de sa verve et la voix grave et rocailleuse de Denis Lavant colle aux différents personnages, que ce soit Hank ou Charles. Dans une Amérique poisseuse, souvent en Californie, Buck, quand il ne se met pas en scène lui-même, donne sa voix à tous les paumés, alcoolo, baiseurs et ratés outre-Atlantique. Bon, les nouvelles sont un peu sans grand rapport entre elles et on tourne en rond autour des mêmes thèmes: l'alcool, toujours l'alcool, le cul, toujours le cul. Le petit ramoneur bukowski 2. En toile de fond, le monde des journalistes et des poètes, les naufragés des motels et les travailleurs en usine... Seules deux nouvelles m'ont bluffée et je m'en souvenais déjà de ma première lecture, «le petit ramoneur» et «le zoo libéré». Alors oui, ce recueil est abject, obscène, minable, sexiste à mort, provoc à souhait! On y rencontre des trous, du cul, de la merde, du sperme...

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C'est vrai que j'avais reçu des cartes postales de Venise et du Maroc. C'est même papa qui les avait écrites signant « tes parents qui t'aiment » Elle m'a dit aussi que plusieurs fois ils avaient pensé venir me voir mais comme je les appelais rarement ils ne voulaient pas me déranger. Il était évident que papa avait changé mais je n'étais pas là pour le voir. Maman me demande encore d'approcher du corps. Je me décide à faire quelques pas. Il fait froid dans cette pièce encore plus que dehors. Elle caresse son front et remet en place quelques mèches de cheveux blancs. Elle touche sa cravate et pose une main sur ses mains croisées sur sa poitrine immobile. Elle pleure doucement et essuie les larmes qui coulent sur sa joue. J'ai une peine immense et ces dernières heures depuis Montpellier pèsent des tonnes sur mes épaules. Le petit ramoneur bukowski pour. Je suis fatigué, je me sens coupable. J'aimerai tant que ma femme et mes enfants soient là avec moi. Je ne comprends plus pourquoi je n'ai pas voulu qu'elles viennent avec moi.

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Il neigait comme maintenant. C'est alors que j'approchais de la montagne de Reims que j'ai compris que j'avais construit ma vie en opposition à la sienne. Il représentait l'homme, le père et le mari que je ne voulais pas être et j'avais terriblement réussis. Je suis parti de la maison à 18 ans juste après mon bac contre l'avis de maman de ma sœur et de mon frère qui ne vivaient plus à la maison depuis plusieurs années. Je ne supportais plus, les disputes, les violences, les mensonges et les non dits de cette famille. J'ai trouvé du travail à Paris où j'ai rencontré ma femme et les filles sont nées beaucoup plus tard. Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski - Le blog de Violette. J'ai mis longtemps avant d'accepter d'avoir des enfants et de me marier de peur de reproduire le couple de mes parents. Nous nous sommes retrouvé à Montpellier par suite des déplacements professionnels. J'ai aimé la ville, la région la lumière et je me suis dit que nous pourrions être bien là, au bord de la mer et nous avons acheté la maison. Je ne pouvais plus conduire, j'avais mal dans le cou et les yeux me piquaient.

Nous roulions ainsi toute la nuit les têtes callées dans des oreillers à l'arrière de l'Ariane bleue. Je garde le souvenir des bruits et des odeurs de la route de nuit et de papa conduisant sa famille en vacances en fumant ses gauloises. J'ai commencé à fatiguer après Lyon. Je me suis arrêté dans une station pour boire un café. Il annonçait à la télé la mort de Henri Salvador. Je me suis mis à fredonner et à rire debout devant la télé comme un idiot. Papa imitait Salvador dans « Ruanita banana » pour me faire rire. Papa avait un rire extraordinaire. Le petit ramoneur | Nouvelles. Les soirs d'été quand nous jouions dans la rue tard nous l'entendions depuis la cuisine où il regardait avec ma mère les films des Fernandel ou de Louis de Funès. Il a commencé à neiger vers Dijon. J'ai pensé arrêter et dormir mais j'ai préféré continuer. J'étais bien dans ma voiture avec mes pensées. C'est en prenant de l'essence que je me suis souvenu qu'il m'avait emmené dans son camion citerne faire sa tournée de livreur de fuel. C'était en février.