C'est à un majestueux et dantesque poème onirique que nous convie cette représentation de « la ménagerie de verre » de Tennessee Williams, grâce à la lecture originale que nous propose le metteur en scène Daniel Jeanneteau. Nous savons les affres que connut l'auteur dans son enfance, l'appui salvateur qu'il a trouvé dans la psychanalyse et le statut particulier qu'il confère dans son œuvre aux souvenirs. La pièce (publiée en 1944) est construite, nous dit le narrateur dès le début, de bribes de mémoire. Autant de fragments de vie, hachurés et marqués du sceau de l'émotion qui en facilite le rappel. Elle échappe au réalisme pour se lover dans l'illusion, dans la transgression des relations névrotiques en les sublimant tout à fait. La ménagerie de verre (T. Williams) au théâtre national de la Colline – Colette du Net. Une histoire familiale trouble se dessine, faite de rendez-vous manqués, de fuites et de non-dits. Une mère tyrannique, épouse abandonnée, joue avec ses deux enfants devenus adultes comme avec ses souvenirs. Hagarde, revancharde et implacable, elle espère réinventer sa vie dans leurs réussites.

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Lentement, loin les uns des autres, se déplaçant sans se toucher, presque sans se voir, comme en suspension sur un sol duveteux, ils dansent les mouvements qui traversent leurs corps, pèsent leurs mots, et confèrent au texte de Tennessee Williams une extraordinaire épaisseur. Une grande r éussite Ce texte, c'est la première pièce du célèbre auteur américain, celle qui le révéla et qu'il conçut d'abord comme un scénario. A Saint-Louis, la maison des Wingfield est hantée par l'absence du père, étouffée par une mère fantasque qui radote ses rêves de jeune fille et surprotège « petite soeur », jeune fille infirme, on ne sait pas très bien de quoi. La Ménagerie de verre — Wikipédia. Entre elles, Tom, le grand frère, travaille dans une fabrique de chaussures mais rêve d'écriture, d'aventure, de marine marchande et de cinéma. C'est son amour pour sa sœur qui le retient à la maison. Le substrat autobiographique est fort dans ce récit, les liens nombreux avec la vie de Tennessee Williams, mais, pour autant, La M énagerie de verre s'éloigne du réalisme auquel on associe souvent l'auteur d'Un tramway nomm é d ésir.

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La Ménagerie de verre Anthony Ross, Laurette Taylor, Eddie Dowling et Julie Haydon jouant The Glass Menagerie à Broadway (1945). Auteur Tennessee Williams Titre original The Glass Menagerie Date de création 1944 Lieu de création Chicago modifier La Ménagerie de verre ( The Glass Menagerie) est une des premières pièces de théâtre de Tennessee Williams, écrite en 1944. Argument [ modifier | modifier le code] Dans la mémoire de Tom se rejoue un passé familial qui le hante, entre une mère obsédée par sa jeunesse perdue et une sœur maladivement fragile. Personnages [ modifier | modifier le code] La pièce met en scène quatre personnages: Tom Wingfield, jeune homme narrateur de la pièce. Retenu chez sa famille par conviction morale, il passe ses soirées à aller au cinéma, ou du moins c'est ce qu'il dit. Laura Wingfield, sa sœur. La Ménagerie de verre. T2G Théâtre de Gennevilliers – Centre Dramatique National. Boiteuse et neurasthénique, elle a comme plus précieuse possession des animaux miniatures en verre, constituant une ménagerie. Amanda Wingfield, leur mère, qui veut faire marier sa fille et exaspère son fils.

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entrée libre sur réservation au 01 44 62 52 00 ou

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Il voit La Ménagerie de verre comme un paysage, un ensemble de distances séparant des blocs d'affectivité, un agencement de solitudes dans lequel les sentiments fusent subitement hors des êtres et s'abattent sur la terre comme des pluies. La presse « Le metteur en scène a pris la pièce par le bon bout en créant une distance radicale, tant dans la gestuelle – les acteurs se meuvent lentement, avec grâce, comme par peur de se briser – et dans le jeu, décalé – avec des voix semblant sortir parfois d'un disque ne tournant pas tout à fait à la bonne vitesse. (... ) La poésie glacée de Daniel Jeanneteau sert ce texte délicat comme le verre. » Philippe Chevilley, Les Echos, 1er avril 2016 « Le premier succès public de l'auteur américain, sur l'histoire tourmentée de sa sœur handicapée arrive (... La menagerie de verre colline pour. ) dans une version ouatée et envoûtante. Daniel Jeanneteau sait donner une dimension de songe éveillé à ces souvenirs fondateurs de l'auteur, cette mémoire familiale et primitive qui si souvent taraude, lamine, abîme.

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L'été approche avec ses chaleurs étourdissantes. Laura et Jim vivent avec leur mère Amanda. Jim travaille dans un entrepôt qui assassine ses rêves de poésie. Laura est maladivement timide. Amanda dans son extrême solitude ronge l'énergie de ses deux enfants déjà adultes. Dominique Raymond comme toujours est extraordinaire, ce rôle de mère hostile lui sied à merveille et rappelle en certains points la folie d'une mère possessive dans De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites dont Paul Newman a tiré un film. Amanda veut trouver un « galant » à sa fille si peu dégourdie et fait venir un collègue de son fils devant lequel elle exécutera sa parade de minauderies hilarantes. La menagerie de verre collines. La ménagerie de verre est le précieux passetemps de Laura, composé d'animaux en tout genre d'une fragilité extrême. C'est aussi l'histoire de cette famille, racontée par Jim, dont chaque membre est prisonnier comme de cette cage de verre. Les bribes de la mémoire de Jim nous parviennent à travers des lambeaux de tissus dont la transparence nous donne une visibilité légèrement trouble de ses séquences de souvenir.

A moins qu'on en fasse de l'art. » Fabienne Pascaud, Télérama, 2 avril 2016 « Daniel Jeanneteau donne à La Ménagerie de verre de Tennessee Williams la grâce d'un spectacle de nô japonais qui soulève délicatement les voiles de la mémoire. » Fabienne Arvers, Les Inrocks « Une très belle Ménagerie de verre, où se croisent beauté scénographique, intelligence scénique et excellence du jeu. La menagerie de verre colline beaumont. » Eric Demey, La Terrasse « A travers le voile du souvenir, Daniel Jeanneteau atteste et renforce la présence, la permanence de la mémoire, seule réalité qui demeure. Tout en délicatesse, sa mise en scène et sa scénographie plongent dans un univers de songe éveillé, une bulle d'irréalité. » Annie Chénieux, JDD