Ce portrait peut être rapproché d'un autre portrait de Joséphine Bonaparte peint par Andrea Appiani en 1796. Il s'agit probablement de l'un des portraits de Joséphine que Giuseppe Beretta mentionne dans sa biographie consacrée à l'artiste en 1848 (G. Beretta, Le opere di Andrea Appiani commentario, 1848). More from Tableaux Anciens et du 19ème Siècle View All View All

Andrea Appiani Bonaparte À Milan Di

Andrea Appiani naît à Milan le 31 mai 1754, dans une famille noble mais pauvre. Il y étudie à l'école de l'Ambrosiana avec Carlo Maria Juges, au grand hôpital d'anatomie avec Gaetano Monts, à l'académie de Carlo Maria Giudici, puis devient l'élève d'Antonio de Giorgi. De 1783 à 1784 il est à Florence où il fréquente l'école de Dominique Chelli. En 1790 et en 1791 il voyage pour étudier à Rome, Parme, Bologne, Florence et Naples. Il se rend d'abord célèbre pour ses peintures de fresques, empreintes de grâce et de douceur. Il peint le portrait du général Bonaparte à la bataille de Lodi en 1796, puis celui du Premier Consul en 1800 (à Milan) et celui de l'Empereur (en roi d'Italie) en 1805, et de nombreux autres portraits de la famille impériale. Mais ce qui lui vaut par-dessus tout les faveurs de l'Empereur, ce sont les fresques du palais royal à Milan, qui sont autant de monuments à la gloire du conquérant. Victime en 1813 d'une attaque d'apoplexie qui le laisse paralysé, il vit après la chute de Napoléon dans le dénuement et s'éteint dans sa ville natale le 8 novembre 1817.

Andrea Appiani Bonaparte À Milan Opera

Carte mentale Élargissez votre recherche dans Universalis Parmi les représentants majeurs du néo-classicisme, on doit à coup sûr compter Andrea Appiani. Aux côtés d'un Giani, plus tendu et brutal, d'un Camuccini, plus maniérisant, Appiani est en Italie dans la lignée de Mengs et d' Angelica Kauffmann le représentant d'un art où le retour à l'antique passe, entre autres, par une méditation des classicismes, de celui du Raphaël de la Farnésine à celui de Poussin. Excellent décorateur, Appiani fait preuve dans les fresques de la Rotonde de Monza, commandées en 1789 par l'archiduc Ferdinand, de qualités alexandrines qui lui donnent la réputation d'un nouvel Albane. De même, le cycle de fresques consacrées à Apollon dans la casa Sannazzaro de Milan (1800) pour le ministre francophile Prina, qui ont été déposées, en partie, et conservées à la Brera et à la Galleria d'arte moderna de Milan, ont une transparence et une élégance qui ne peut que faire penser à Guido Reni. Son chef-d'œuvre est sans doute l'ensemble de fresques, pratiquement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, commandées par Napoléon pour le Palazzo Reale de Milan, demeure du vice-roi Eugène de Beauharnais, son beau-fils (actuellement à la Galleria d'arte moderna).

Une seconde feuille, La France vue de l'armée d'Italie, paraît dès le 16 thermidor an V (3 août 1797) sous la direction de Regnault de Saint-Jean d'Angély, ancien membre de la Constituante. L'ampleur de ses victoires donne à la propagande de Bonaparte un retentissement inconnu jusqu'alors. Bonaparte entoure de publicité ses rapports au Directoire, met en scène des envois de drapeaux ou d'objets d'art et les exploits de l'armée d'Italie. Il n'ignore pas que la République est un régime instable et que les luttes entre partisans d'un retour au jacobinisme et agents royalistes rendent le Directoire fragile. Pour qui saura le mieux tirer parti des circonstances, l'armée d'un chef bien résolu apparaîtra prochainement comme le meilleur rempart d'une république incertaine de son avenir et où il faut ménager tous ceux qui ont tiré un profit quelconque de la Révolution: la voie est tracée pour le jeune héros de l'armée républicaine, mais le coup d'Etat du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) accompli avec son aide se fait sans lui.