Les Sept branches de la rivière Ota - bande-annonce (2019) - YouTube

Les Sept Branches De La Rivière Ota Rose

Mise en scène: Robert Lepage. Scénographie originale: Carl Fillion. Adaptation de la scénographie: Ariane Sauvé. Éclairages: Sonoyo Nishikawa. Musique et conception sonore: Michel F Côté. Collaboration à la musique et musicien: Tetsuya Kudaka. Images: Keven Dubois. Costume: Virginie Leclerc. Les sept branches de la rivière otaku. Accessoires: Claudia Gendreau. Avec Rebecca Blankenship, Lorraine Côté, Christian Essiambre, Richard Fréchette, Tetsuya Kudaka, Myriam Leblanc, Umihiko Miya, Audrée Southière, Donna Yamamoto et Philippe Thibault-Denis. Présenté par Ex Machina au Diamant jusqu'au 15 septembre 2019.

Les Sept Branches De La Rivière Ota 1

Un photographe militaire, Luke O'Connor, documentant les décombres, rencontre Nozomi, femme au visage ravagé. Alors qu'ils se rapprochent, elle finira par lui demander de la photographier afin de pouvoir voir à quoi elle ressemble — tous les miroirs ayant été bannis de cette maison. À la suite de sa relation avec Luke, Nozomi accouchera d'un petit Jeffrey, appelé ainsi en hommage au fils américain du soldat: c'est l'enjeu de la deuxième partie, où se rencontrent les deux frères, à New York 20 ans plus tard (la révélation se faisant à travers l'appareil photo du père et des pellicules non développées), dans un loft où se côtoient de nombreuses figures originales, dont une artiste tchèque, Jana Capek — elle-même rescapée des camps de concentration — et une jeune chanteuse hollandaise, Ada Weber, fille d'une cantatrice décédée dans le même camp. Les Sept Branches de la rivière Ota : La flamme de l’histoire - JEU Revue de théâtre. Encore 20 ans plus tard, Ada épousera à Amsterdam Jeffrey, le premier fils de Luke, atteint du sida, pour lui permettre de bénéficier d'une aide à mourir, pendant que Jana s'établira à Hiroshima pour pratiquer le zen et trouver la paix.

Son œuvre parle des survivants. Mais aussi de la façon dont leur solitude, l'impossibilité de transmettre ce qu'ils ont vécu, a teinté d'incertitude et de mélancolie toute expérience sensuelle, comme si des générations nées des décennies après la bombe atomique et les chambres à gaz portaient dans leurs gènes un certain étonnement de survivre. Ex Machina / Robert Lepage - Les Sept branches de la rivière Ota. Ce malaise et ce sentiment d'irréalité fut préfiguré par le camp de concentration de Theresienstadt, où l'on encourageait les familles à avoir une vie culturelle riche et "normale" de concerts et divertissements, en attendant d'être envoyées à Auschwitz. Le grand flash dans le ciel d'Hiroshima, par lequel une ville fut illuminée puis, instantanément anéantie, c'est aussi le flash des cabines photos automatiques, où les gens viennent figer leurs propres désirs, se servant d'une image pour oblitérer leurs anciennes identités. Les rencontres entre des cultures qui étaient autrefois étrangères l'une à l'autre ont totalement métamorphosé le monde depuis 1945, mais ces rencontres semblent revenir sur le temps où être "l'autre" - juif ou japonais - signifiait être condamné à mort.