Souillée de terre et de bave, elle toujours si luisante, vautrée sur le dos, dans une mare noire de charbon, elle avait la fin tragique d'une bête de luxe qu'un accident foudroie en pleine rue. Un instant, on avait pu voir, par ses entrailles crevées, fonctionner ses organes, les pistons battre comme deux cœurs jumeaux, la vapeur circuler dans les tiroirs comme le sang de ses veines; mais, pareilles à des bras convulsifs, les bielles n'avaient plus ue des tressaillements, les révoltes dernières de la vie; et son âme s'en allait avec la force qui la faisait vivante, cette haleine immense dont elle ne parvenait pas à se vider toute. La géante éventrée s'apaisa encore, s'endormit peu à peu d'un sommeil très doux, finit par se taire. La bete humain emile zola chapitre 2 analyse technique. Elle était morte. Et le tas de fer, d'acier et de cuivre, qu'elle laissait là, ce colosse broyé, avec son tronc fendu, ses membres épars, ses organes meurtris, mis au plein jour, prenait l'affreuse tristesse d'un cadavre humain, énorme, de tout un monde qui avait vécu et d'où la vie venait d'être arrachée, dans la douleur.

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Et la Lison s'arrêta définitivement, expirante, dans le grand froid. Son souffle s'éteignit, elle était immobile, et morte.

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Sixtrid Date de publication: 28/01/2016 Gagnez 1, 79 € en recommandant ce livre avec Des batignolles à Auteuil, un mécanicien de locomotive erre, le couteau à la main, hanté par une idée fixe: tuer une femme … Dans le train qui mène au Havre, un couple poignarde sauvagement un notable du régime impérial, avant de le jeter sur la voie. A la Croix-de-Maufras, lieu dit reculé, un garde-barrière empoisonne son épouse, dans l'espoir de mettre enfin la main sur son magot. La bête Humaine n'est pas seulement le grand roman ferroviaire du maître du naturalisme: c'est aussi son grand roman du crime - un Dahlia noir signé Zola, où chaque personnage semble être tour à tour le traqueur et la proie. En 1888, au moment d'entamer ce qui allait devenir l'un des volumes les plus célèbres du cycle des Rougon-Macquart, Zola écrivait: "Je voudrais quelque chose d'hallucinant, d'effroyable [... La bete humain emile zola chapitre 2 analyse graphique. ], qui reste à jamais dans la mémoire, qui donne un cauchemar à toute la France. " Les livres numériques peuvent être téléchargés depuis l'ebookstore Numilog ou directement depuis une tablette ou smartphone.

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Enfin, Jacques ouvrit les paupières. Ses regards troubles se portèrent sur elles, tour à tour, sans qu'il parût les reconnaître. Elles ne lui importaient pas. Mais ses yeux ayant rencontré, à quelques mètres, la machine qui expirait, s'effarèrent d'abord, puis se fixèrent, vacillants d'une émotion croissante. Elle, la Lison, il la reconnaissait bien, et elle lui rappelait tout, les deux pierres en travers de la voie, l'abominable secousse, ce broiement qu'il avait senti à la fois en elle et en lui, dont lui ressuscitait, tandis qu'elle, sûrement, allait en mourir. Elle n'était point coupable de s'être montrée rétive; car, depuis sa maladie contractée dans la neige, il n'y avait pas de sa faute, si elle était moins alerte; sans compter que l'âge arrive, qui alourdit les membres et durcit les jointures. La Bête humaine. Chaos et création - Olivier Lumbroso. Aussi lui pardonnait-il volontiers, débordé d'un gros chagrin, à la voir blessée à mort, en agonie. La pauvre Lison n'en avait plus que pour quelques minutes. Elle se refroidissait, les braises de son foyer tombaient en cendre, le souffle qui s'était échappé si violemment de ses flancs ouverts, s'achevait en une petite plainte d'enfant qui pleure.

De profonds tressaillements la secouaient, elle se cabrait, ne continuait sa marche que sous la main volontaire du mécanicien. D'un geste, celui-ci avait ouvert la porte du foyer, pour que le chauffeur activât le feu. Et, maintenant, ce n'était plus une queue d'astre incendiant la nuit, c'était un panache de fumée noire, épaisse, qui salissait le grand frisson pâle du ciel. La Lison avançait. Enfin, il lui fallut entrer dans la tranchée. À droite et à gauche, les talus étaient noyés, et l'on ne distinguait plus rien de la voie, au fond. C'était comme un creux de torrent, où la neige dormait, à pleins bords. 3088479 - La bête humaine - Emile Zola | eBay. Elle s'y engagea, roula pendant une cinquantaine de mètres, d'une haleine éperdue, du plus en plus lente. La neige qu'elle repoussait, faisait une barre devant elle, bouillonnait et montait, en un flot révolté qui menaçait de l'engloutir. Un instant, elle parut débordée, vaincue. Mais, d'un dernier coup de reins, elle se délivra, avança de trente mètres encore. C'était la fin, la secousse de l'agonie: des paquets de neige retombaient, recouvraient les roues, toutes les pièces du mécanisme étaient envahies, liées une à une par des chaînes de glace.