Nous voici au col. Sous le dôme de feuillage, nous goûtons, un instant, repos et fraîcheur. Encordés, j' annonce à Pitonnet que nous allons suivre strictement la voie normale. Dès l' attaque - elle se fait à gauche par une fissure peu marquée, mais assez redressée -le grimpeur doit obéir à la loi de la technique propre au calcaire. N' impose pas la plus grande précision dans tous les mouvements? Tour des sommêtres restaurant. A nouveau baigné de lumière, j' arrive, à bout de corde, au pied de « L' Armoire à glace » d' où j' assure. Peu après, du haut de « L' Ar », j' observe mon partenaire qui escalade à son tour cette dalle verticale dont la hauteur dépasse 10 m. Rayonnant de joie, les mains tâtant la roche en connaisseur, celui qui devait partager plaisirs et peines dans quelques-unes de mes futures campagnes se montre d' emblée excellent rochassier. Une dizaine de pas nous ont amené devant « La Petite Javelle », large fissure haute de 4 m. se ramonant exactement comme sa grande sœur des Aiguilles Dorées. Nous suivons l' itinéraire plus simple surmontant la paroi de gauche.

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Voici la « Paroi Graber ». Légèrement surplombante, sa hauteur de 15 m., les prises sûres mais rares et éloignées, l' athlétique effort à fournir, tout concourt à faire de cette grimpée l' une des plus belles. Pitonnet y recueillera, dans quelques années, les louanges de notre groupe mixte. Montant en tête de cordée, il se montrera particulièrement sensible à l' admiration que lui témoigneront les jolies filles. « L' Enjambée » est suivie du « Pic du Livre » où nous avons déposé un livre d' or que signent, chaque année, deux à trois cents grimpeurs. Poursuivant le long de la crête nous atteignons le col précédant le 6e ressaut. Ici s' offre la dernière sortie avant le sommet. Deux obstacles nous séparent de la selle suivante. Laissant « Le Toit » à gauche nous parvenons au « Petit Rubis ». Tour des Sommêtres. La descente est un peu malaisée quand on ne connaît pas les prises invisibles d' en haut. Après un coup d' œil jeté à « La Fissure Gander », au nord, qui se monte à la Dülfer, nous attaquons « L' Aiguille de la Varappe ».

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Ayant escaladé « L' Aiguille » nous nous trouvons au bas des « Deux Arêtes » qui s' élèvent, parallèles, sur une cinquantaine de mètres. Nous prenons celle de droite. Des prises abondantes qu' il est toujours prudent d' éprouver nous permettent d' arriver, de terrasse en terrasse et enfin par une montée continue et facile, au sommet du ressaut. Tour des sommêtres de la. La vue a pris de l' ampleur. Elle s' étend à l' est sur une partie du village de Saignelégier; dans la même direction nous voyons, encore distant, le point culminant des Sommêtres marqué d' une grande croix. Au nord, derrière le riche plateau de Belfond, se cachent les maisons de Goumois dominées par le curieux Rocher du Singe. Au delà du Doubs c' est la France, dont nous entendons parfois, émus, la douce voix transmise en plein ciel par les cloches du village de Charmauvillers. Enfin, à l' occident, les plans s' éche à l' infini; épaulements couverts de forêts, semblables à de géantes encolures d' ani préhistoriques venant s' abreuver à la gorge sauvage.

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C' est par là que j' emmène Pitonnet bien fatigué, mais débordant d' enthousiasme à la merveilleuse révélation que fut sa découverte imprévue des Sommêtres.

Depuis la place centrale, prendre la direction Saignelégier et ensuite Muriaux. Arrivé sur le pâturage avant Muriaux sur le replat, prendre le chemin à droite montant au Craloup. De là, on trouve les panneaux pour aller au sommet des Sommêtres en passant par le refuge. Revenir sur Craloup et prendre ensuite le bon chemin qui ramène au Noirmont par la clinique Roc Montès. Commentaires En partant de Porrentruy, ça sentait l'échec et le retour direct sur Lausanne: un épais brouillard recouvre la région et apparemment son sommet est haut. Pire encore, ça tourne en bruine. Arrivé dans les Franches-Montagnes, ça s'améliore carrément et le soleil apparaît. Inespéré! Une belle promenade dans une région que je connaissais peu. J'avais grimpé les Sommêtres il y a quelques années, mais n'étais jamais descendu au Theusseret. C'est magnifique et je n'ai pas été déçu. Un beau petit contraste entre les Franches-Montagnes et la vallée du Doubs. Région à (re)découvrir. Tour des sommêtres le. Les photos