Scènes Le spectacle de Jeanne Candel revient au Théâtre de la Cité internationale, jusqu'au dimanche 24 avril. Le gout du faux et autres chansons de noel. Après le succès de sa tournée en 2015, Le Goût du faux et autres chansons, mis en scène par Jeanne Candel, revient au Théâtre de la Cité internationale, à Paris, jusqu'au 24 avril. Nous republions ci-dessous la critique de ce spectacle parue à l'occasion des représentations au Festival d'automne en 2014. Poétique bazar, de la Renaissance au cosmos Dans le cadre du Festival d'automne, « Le Goût du faux et autres chansons », de Jeanne Candel mêle avec brio le sublime et le trivial. Une salle hilare et en lévitation, et ce avec un spectacle sans grosses ficelles comiques ni gros sabots potaches… Voici le petit miracle opéré au Théâtre de la Cité internationale, à Paris, par Jeanne Candel, une metteuse en scène qui n'est pas la moins douée, dans toute cette constellation de la « nouvelle vague » scénique française que le Festival d'automne a choisi de mettre en avant cette année.

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Mais, derrière les clowneries, pointe la mélancolie – des cosmonautes flottant dans la galaxie, de l'homme perdu dans l'univers, de l'écrivain en panne d'inspiration. Entre rire et chansons, « Le Goût du faux » nous confronte à l'inachevé, à l'irrésolu. Le gout du faux et autres chansons youtube. » Philippe Chevilley, Les Echos, 1er décembre 2014 La création Marquée par le metteur en scène hongrois Arpad Schilling et la chorégraphe allemande Pina Bausch, Jeanne Candel ne part pas d'un texte, mais de plusieurs et surtout de situations que le plateau lui offre. Impliqués dans le processus d'écriture, les acteurs improvisent en direct ou inventent des scènes dans leur coin qu'ils partagent ensuite devant le groupe. À partir de quoi, Jeanne Candel se livre à un subtil jeu de collage, prenant une idée ici et un geste là, une phrase dans tel texte et un accent dans tel corps pour construire ses pièces qui oscillent savamment entre deux idées du théâtre: d'un côté, des scènes performatives qui reposent sur ce que la metteure en scène appelle elle-même des « constructions post-dramatiques », sans situation, sans personnage, sans drame, mais portant une attention hypertrophiée aux détails et à la présence des corps.

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La jeune femme (35 ans) avait déjà signé, avec sa compagnie La Vie brève, un des plus jolis succès critique et public de l'hiver 2013: Le Crocodile trompeur, version jazzy et déjantée du Didon et Enée de Purcell. Elle devrait réitérer avec Le Goût du faux et autres chansons, au vu de l'accueil on ne peut plus enthousiaste réservé à son spectacle lors des premières représentations. Le goût du faux et autres chansons. Esprits (trop) rationnels s'abstenir. Le Goût du faux est encore plus irracontable que ne l'était Le Crocodile. Ce que l'on peut dire tout de même, c'est que trois « histoires » principales s'y mêlent, ou plutôt s'y juxtaposent. Où il est question, d'abord, d'un tableau hollandais du XVII e siècle, représentant un homme jouant de la viole de gambe et un autre du clavecin ou du virginal, en compagnie d'une jeune chanteuse et d'un mystérieux individu dont on ne sait s'il sort ou entre dans le cadre, et tenant dans la main un non moins mystérieux objet de forme ronde (les amateurs de jeux pourront s'amuser à chercher si ce tableau existe réellement).

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Jeanne Candel se sert des artifices des récits fondateurs pour saisir des instants de naissances illimités. C'est à la fois incohérent, bordélique, inclassable et parfaitement génial: c'est la couture d'un monde en train de se... Image de la critique de Théâtre du blog Un spectacle fin et léger Par Véronique Hotte Jeanne Candel, avec sa compagnie de la Vie brève, a l'art d'accomplir un travail rare de recherche et de laboratoire. Le gout du faux et autres chansons video. Figure emblématique mais discrète et sûre, la metteuse en scène, à l'écoute des uns et des autres qui se révèlent être sur le plateau des personnalités singulières, tisse en aparté une toile solide et d'un fil précieux. Elle fabrique la matière arachnéenne d'u... Lire l'article sur Théâtre du blog Image de la critique de Rue89 samedi 29 novembre 2014 L'écrivain cuisinier et la cocotte trompeuse Par Jean-Pierre Thibaudat Avec sa compagnie La vie brève, Jeanne Candel aime faire du théâtre maison. Dans la maison où elle vient d'emménager, il y a un salon de musique en entrant à droite et, à gauche, une grande cuisine avec un beau plan de travail, une cuisinière, un évier, des produits, des épices, tout ce qu'il faut pour mitonner un bon dîner.

Jeanne Candel / Le Goût du faux et autres chansons - YouTube

Adieu le simple narratif, évidemment. La pièce se présente comme une pelote de laine faite de scènes et de tableaux, qui s'enchaînent de manière savante sur un rythme compact propre à la densité de leur souffle. Il en sort certes quelques fils: un écrivain sombre sombrant au contact des autres (lumineux), un documentariste en passe de filmer le Léviathan (sens propre/sens figuré), une Médée multirécidiviste en cavale et en cantatrice, des cosmonautes défiant les branchements de l'apesanteur (hilarant)… Mais le principe de la dramaturgie est bien plus ample que le déroulé de ces histoires et les échos qui s'y tissent. Il est ailleurs. Il est dans le choc des références et des époques, dans le décalage omniprésent entre les attentes et ce qui advient sur la scène, dans la surprise, dans le croisement du son et de l'image, dans le frottement des imaginaires individuels contre l'imaginaire collectif. Le Goût du faux et autres chansons - Théâtrorama. Il est dans les tableaux – parfois furtifs de quelques secondes -, dans le caractère insolite des situations mises en jeu, dans la magie des présences.