Les impayés dans le système bancaire sont devenus un véritable fléau pour beaucoup de pays à cause de la crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19. Au Cameroun, ils ont atteint un niveau jamais égalé auparavant. A fin février 2021, ce ne sont pas moins 655 milliards de Fcfa, soit un milliard d'euros de créances en souffrance qui viennent d'être comptabilisées par les banques commerciales dans la première économie dans la zone Cemac. C'est dire que littéralement, la plupart des clients ne remboursent plus leurs crédits suivant l'échéancier convenu avec leurs banquiers. Par rapport à mars 2020, il s'agit d'une augmentation de près de 12% ou 70, 6 milliards de Fcfa. Les clients qui exposent le plus les banques sont les entreprises. Le cumul des créances en souffrance des sociétés anonymes et individuelles est de 458, 6 milliards FCFA, soit 84% de l'encours global des créances en souffrance du secteur bancaire camerounais. Bien avant la pandémie de covid-19, les performances de plusieurs entreprises étaient déjà mitigées, selon de récentes données de l'Institut des statistiques.

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B. | Le 13/12/2021 à 16:00 Le FMI a récemment recommandé la création d'un marché secondaire des créances en souffrance. Si la méthode d'application est encore inconnue, les professionnels du secteur y sont favorables. Cela permettrait aux banques de récupérer au moins une partie des créances douteuses et d'éviter de longues procédures judiciaires avec leurs clients. Le bilan des banques s'en verrai renforcé et la capacité de financement augmentée. A l'issue d'une mission au Maroc, le Fonds Monétaire International (FMI) a prévu une croissance économique de l'ordre de 6, 3% dans le royaume cette année. Si les conclusions de l'instance sont globalement très positives quant à la relance de l'économie marocaine, le FMI a toutefois souligné la progression significative des créances en souffrance dans le secteur bancaire. Il a même recommandé à terme, la création d'un marché secondaire. Mais premièrement, comment ont évolué les créances en souffrance depuis le début de cette année? A fin octobre 2021, les créances en souffrance augmentaient de 7% sur une année glissante Selon les derniers chiffres de Bank Al Maghrib, à fin octobre, les créances en souffrance se sont établies à 85, 1 milliards de dirhams.

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Il pourrait permettre aux banques de limiter leurs pertes et de réinjecter les montants d'argent immobilisés dans l'économie. « Il est important de protéger les épargnants, mais il faudrait permettre au marché d'être un peu plus fluide. Il y a des fonds d'investissements qui ont de l'appétit aujourd'hui pour racheter ces créances en souffrances décotées » explique M'Fadel El Halaissi. Une manière qui pourrait permettre aux banques de sécuriser une partie des créances en souffrance. « La banque pourrait vendre une partie de son portefeuille de créances en souffrance avec une décote de 30% ou 40% par exemple. Ce qui lui permettrait de récupérer ce montant immédiatement pour le réinjecter dans un marché qui peut produire 4% ou 5% par an. Cela vaut mieux que de passer plusieurs années de contraintes judiciaires pour pouvoir obtenir un jugement et encaisser l'argent » explique notre interlocuteur. Cette méthode est donc intéressante pour mitiger les risques de perte et assainir les bilans des banques.

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Mais à la longue, cette situation pourrait empirer. Dans un note diffusée début septembre, l'agence de notation américaine Standard & Poor's (S&P) notait que les banques marocaines verront une détérioration de la qualité de leurs actifs conduite principalement par l'exposition des PME, de l'industrie du tourisme et de l'immobilier sur les deux prochaines années. Cette détérioration progressive amènera la part des créances douteuses dans l'ensemble des crédits distribués de 8% en 2020 à près de 10% en 2022, selon S&P. Contacté, M'Fadel El Halaissi, directeur général délégué chez Bank of Africa confie: « le secteur bancaire fait face à une hausse des impayés. Suite aux répercussions du Covid, cette hausse est naturelle, nous nous y attendions. La situation n'est pas catastrophique, mais elle est inquiétante, car il n'y a pas encore des mesures pour endiguer et limiter ces dégâts ». Dans ce contexte, le FMI a dressé différentes options pour encadrer la hausse des créances en souffrance au Maroc.

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Quoi qu'il en soit, l'encours des créances en souffrance atteint aujourd'hui 16, 6% de l'encours global des banques commerciales camerounaises contre 14, 5% à fin 2019. Cette situation qui est loin d'être réservée à ce pays d'Afrique centrale traduit toutes les difficultés auxquelles les entreprises sont confrontées à cause de la pandémie du Covid-19. Pour les banques, il s'agit d'une augmentation considérable du coût du risque, qu'elles seront obligées de répercuter sur les clients.

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« La défaisance, c'est très simple. Il s'agit ni plus ni moins de la titrisation de créances douteuses. Et cette pratique existe déjà. Je ne comprends pas pourquoi on joue sur les noms. Titriser une créance ou un actif d'une banque, c'est s'en défaire pour nettoyer son bilan et se donner plus de marges pour distribuer des crédits dans le respect des règles prudentielles », nous explique-t-il. Le banquier et entrepreneur Adil Douiri verse dans le même sens. «La défaisance, cela se fait en général sous forme de titrisation. L'idée étant de transformer en cash des créances pas définitivement perdues, dont la probabilité de recouvrement est élevée, et qui sont couvertes par des garanties solides. Le tout en faisant intervenir le facteur temps, puisque la banque préfère se défaire d'une créance de 100 aujourd'hui à un prix de 60 ou 80 au lieu d'attendre deux à trois ans pour récupérer tout son dû. » Ce processus permet, selon Adil Douiri, de libérer les capacités de crédit des banques en augmentant les fonds propres réglementaires.

Enseignements Par Amin RBOUB Le 27/05/2022 «Star-up Nation... C'est une nation où chacun peut se dire qu'il pourra créer sa propre start-up», avait tweeté Em­manuel Macron, il y a 5 ans. Derrière cet... + Lire la suite...