En 2017, Alternative Télécom avait déjà exigé davantage d'ouverture. Cependant, il est impossible pour Orange d'ouvrir à la concurrence un réseau construit à coups de milliards d'investissements. Les petits opérateurs estiment quant à eux que l'opérateur a été favorisé par son empreinte historique sur le câble, qu'il a pu très vite convertir en fibre. Aujourd'hui, Orange contrôle environ 70% du marché de la fibre pour les entreprises. De son côté, l'Autorité de la concurrence a choisi de réguler ce marché en faisant émerger un troisième acteur, Kosc, pour « casser » la prédominance d'Orange-SFR. IPv6 : l'AOTA (opérateurs alternatifs) invite l'Arcep à accélérer. Cet opérateur « de gros » déploie lui-même son réseau fibre qu'il loue ensuite aux petits opérateurs de l'AOTA ou d'Alternative Télécom. « Kosc, c'est un bon complément, mais c'est une solution parmi d'autres. Et de toute façon, le réseau de Kosc n'a pas la même capillarité qu'Orange » explique l'un de ces petits opérateurs. La balle est donc maintenant dans le camp de l'Arcep. Source: Les Echos Le lundi, 04 février 2019.

  1. IPv6 : l'AOTA (opérateurs alternatifs) invite l'Arcep à accélérer

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Le problème est que les opérateurs alternatifs ne se sentent représentés par aucun des deux, et ont peu de moyens à consacrer au lobbying par eux-mêmes. Face à des entités comme l'Arcep, l'AOTA compte s'afficher comme un acteur de terrain, capable de proposer une vue des problèmes locaux, face à une régulation jugée parisianiste par l'association. « Ils ne savent pas gérer la diversité des opérateurs », plus de 2 100 au dernier recensement, juge Nicolas Guillaume, secrétaire de l'AOTA et président de Netalis. Contacté, le régulateur n'a pas d'avis à donner pour le moment sur le nouveau lobby, même s'il est bien au courant de sa constitution. L'épineux problème du marché entreprises Le discours ciblé autour d' Orange n'est pas une surprise pour ces TPE et PME, dont beaucoup dépendent du marché télécoms pour entreprises, dominé par l'opérateur historique. Avec SFR, il est l'un des deux seuls à disposer d'une infrastructure nationale, en théorie accessible commercialement à la concurrence.

Nous avons fait le tour de nos confrères et nous sommes rendus compte que, chacun dans notre coin, avons les mêmes soucis » nous affirme David Marciano, président de l'AOTA et vice-président de l'opérateur Adenis. Les chantiers sont nombreux pour l'entité. Elle doit devenir un interlocuteur privilégié pour les acteurs publics (comme l'Arcep ou Bercy), notamment pour les consultations publiques, et aider ce maillage d'entreprises (souvent locales) à se coordonner. Elle compte ainsi mettre en place un système d'information commun, ainsi que des liens forts avec d'autres acteurs, ainsi qu'un site web public dans les prochaines semaines. Du lobbying mais pas que Pour le moment, l'association est gérée par les dirigeants des membres fondateurs, dont dix figurent au conseil d'administration. Au bureau s'affichent les sociétés Add On Multimedia, Adenis, Ergatel France, Fullsave et Netalis. Un employé permanent est envisagé à plus long terme, en plus de consultation de spécialistes. Ces opérateurs commerciaux, indépendants, ont pour certains d'autres activités que la fourniture d'accès Internet, comme l'hébergement ou l'intégration.