Pour ma part, je m'entraine de manière classique pour ma saison de compétition depuis décembre, et je rallonge les sorties et travaille en endurance de force pour simuler des cols le dernier mois, comme l'an dernier Avez-vous eu le temps de reconnaître les étapes du Tour de France? » Absolument pas. On garde la surprise. « Alors, pourquoi pas un retour du Tour de France au féminin? » Quel message voulez-vous véhiculer à travers ce projet? Changer les représentations, montrer que le cyclisme n'est pas un sport réservé aux hommes, mais qu'il s'adresse autant aux femmes. Mais également prouver que les femmes aussi sont capables de réaliser des exploits sportifs tels que le Tour de France, qui n'existe plus au féminin depuis 1989. À travers « Donnons des Elles au Tour », pourriez-vous pouvoir convaincre les organisateurs d'Amaury Sport Organisation (ASO) de remettre le Tour de France féminin au goput du jour? Nous espérons effectivement convaincre un organisateur de course que le cyclisme féminin n'est plus anecdotique, a du succès auprès du public et qu'une grande course par étapes telle que le Tour de France à toute sa place dans le calendrier cycliste féminin international.

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22 juin Donnons des Elles au vélo: Aline Clément repart pour un Tour Ce vendredi 25 juin, elles seront 12 à s'aligner sur la ligne de départ du Tour de France J-1 à Brest. 12 femmes cyclistes amateurs qui vont parcourir les mêmes étapes, grimper les mêmes cols, et fournir les mêmes efforts que les cyclistes masculins engagés sur la Grande Boucle qui se déroulera du 26 juin au 18 juillet prochain. A ceci près qu'elles partent un jour avant et qu'elles emmènent dans leur sillon tous les amateurs de vélo qui veulent partager l'expérience sur les 21 étapes et les 3 400 km que comptent le parcours avant d'arriver sur les Champs-Elysées. Parmi ces ambassadrices, une vosgienne: Aline Clément. Fervente sportive depuis l'enfance et adepte des courses longue distance, elle a rejoint la "team" Donnons des Elles au vélo en 2018 pour la performance physique mais aussi et avant tout parce qu'elle défend ardemment la pratique du sport en général et plus particulièrement celle du vélo qu'elle pratique depuis de nombreuses années.

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Travailler à la promotion et à la médiatisation du cyclisme au féminin à l'échelle locale, nationale et mondiale. Faire preuve de solidarité dans la crise sanitaire actuelle en participant à une récolte de fonds en direction de la recherche médicale. Je ne pouvais pas ne pas vous en parler, surtout que cette année une étape passe près de moi, celle du Mont-Aigoual, le jour-6. On s'est inscrit avec Matthieu pour réaliser la dernière partie (les derniers 100km). Vous souhaitez rejoindre l'équipe sur une ou plusieurs étapes? Quelques kilomètres? A 10 jours du départ, vous pouvez vous inscrire gratuitement par-ici en choisissant l'étape qui vous intéresse, la plus proche de chez vous ou de votre lieu de vacances. Sélectionnez votre étape dans la rubrique Evénements de leur page Facebook >> et rendez-vous par sur le site dédié aux inscriptions >> Pas envie de rouler? Pas de soucis, vous pouvez geo-localiser en direct la team et venir les encourager tout simplement. Je crois que cette année, malgré les circonstances, c'est une super opportunité d'aller à la rencontre de cette super équipe de cyclistes femmes et de les encourager, de les soutenir dans leur cause, même si c'est que quelques kilomètres 😉 Motivé?

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Vos ambassadrices réalisent actuellement le Tour de France un jour plus tôt que les hommes. Comment cela se déroule? « On réalise exactement les mêmes étapes que les hommes du Tour de France mais un jour avant. On part en général le matin vers 8 h 30. On fait l'étape sur la journée. On a des accueils par les collectivités le matin et le soir pour passer notre message de mixité dans le cyclisme. Les objectifs que l'on poursuit depuis six ans sont: le retour à l'organisation d'une course par étape féminine, la promotion et le développement du cyclisme au féminin dans les territoires français. Depuis cette année, on se focalise vraiment sur le développement. On a mis en place tout un tas d'événements, menés par les ambassadrices de l'équipe, en amont de la réalisation des étapes pendant l'été. Elles invitent des femmes à se préparer à l'étape, organisent des petits rassemblements, interviennent auprès des scolaires, réalisent des ateliers mécaniques… Le but est d'attirer un maximum de femmes à faire du vélo en leur proposant de participer à une étape avec nous.

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Une réflexion autour de l'organisation d'une épreuve féminine importante en France est également en cours.

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L'avantage d'avoir une course féminine sous la même organisation d'une course masculine c'est que l'on bénéficie des médias présents, du public, de la qualité de l'organisation… Cela permet une visibilité qui est bien plus grande qu'un événement de cyclisme féminin. On sait que les gens ne vont pas forcément se déplacer naturellement. Si on leur amène du sport féminin, ils peuvent se rendre compte qu'effectivement, c'est super bien et là, les représentations changent. De même, ils iront peut-être plus facilement consommer du sport féminin comme ils consomment du sport masculin. Au final, une course féminine par rapport à une course masculine, c'est pareil. La vitesse est juste un petit peu en dessous mais tout ce qui est stratégie, technique, tactique, c'est exactement la même chose, qu'on soit un homme ou une femme. » Propos recueillis par Séverine Bouquet

Mais, il y a de plus en plus de structures qui se montent, qui les accueillent, qui proposent des entraînements... Il y a encore un peu de travail de ce côté-là. « L'histoire du cyclisme féminin, c'est une alternance de coups d'accélérateur et de coups de frein. » Les courses se développent beaucoup. Il y a de plus en plus de courses masculines qui ont leur pendant féminin. Cela sera le cas aussi pour les courses par étapes. On est plutôt dans une phase d'accélération en ce moment. Il se passe beaucoup de choses et ça n'a pas toujours été le cas. L'histoire du cyclisme féminin, c'est une alternance de coups d'accélérateur et de coups de frein. Il faut aussi, en parallèle du haut niveau qui se structure, travailler sur le développement de la base. » Les femmes sont encore sous-médiatisées dans le cyclisme. Pourquoi à votre avis? « C'est le problème du sport féminin en général. Au niveau économique, personne n'ose prendre le risque. Mais cela a commencé avec le football. Avant, personne n'osait se lancer en disant que ça ne fonctionnerait pas.