Quant aux « filles » (v. 14), au lieu d'être sensuelles et réconfortantes, elles agissent comme des vampires dont les « matelas d'aiguilles » (v. 13) percent le corps du poète pour s'y abreuver. La répétition des termes « vin » et « amour », la première fois dans un essai d'action et la deuxième fois pour évoquer une désillusion, dit finalement que tout consolement est un vice aux belles allures. Poème Le goût du néant - Charles Baudelaire. L'omniprésence du rouge symbolique Le rouge hante tout le poème, évoqué par différentes images: le sang dans la première strophe (« Il me semble parfois que mon sang coule à flots » v. 1), un liquide envahissant comme un poison mortel dans la deuxième strophe (« Et partout colorant en rouge la nature » v. 8), l'alcool dans la troisième strophe (« J'ai demandé souvent à des vins captieux » v. 9), et l'amour charnel dans la quatrième strophe (« Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles » v. 13). Ce rouge s'insinue partout, coulant de vers en vers grâce aux rimes suivies, mais il est vicié.

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Dans son petit front habitent la volonté tenace et l'amour de la proie. Cependant, au bas de ce visage inquiétant, où des narines mobiles aspirent l'inconnu et l'impossible, éclate, avec une grâce inexprimable, le rire d'une grande bouche, rouge et blanche, et délicieuse, qui fait rêver au miracle d'une superbe fleur éclose dans un terrain volcanique. Il y a des femmes qui inspirent l'envie de les vaincre et de jouir d'elles; mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard.

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Pascal avait son gouffre, avec lui se mouvant. - Hélas! tout est abîme, – action, désir, rêve, Parole! En quoi la laideur est-elle une source d’inspiration pour Baudelaire ? - Dissertation - julien0646. et sur mon poil qui tout droit se relève Maintes fois de la Peur je sens passer le vent. En haut, en bas, partout, la profondeur, la grève, Le silence, l'espace affreux et captivant… Sur le fond de mes nuits Dieu de son doigt savant Dessine un cauchemar multiforme et sans trêve. J'ai peur du sommeil comme on a peur d'un grand trou, Tout plein de vague horreur, menant on ne sait où; Je ne vois qu'infini par toutes les fenêtres, Et mon esprit, toujours du vertige hanté, Jalouse du néant l'insensibilité. Ah! ne jamais sortir des Nombres et des Etres!

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À Constantin Guys. I De ce terrible paysage, Tel que jamais mortel n'en vit, Ce matin encore l'image, Vague et lointaine, me ravit. Le sommeil est plein de miracles! Par un caprice singulier, J'avais banni de ces spectacles Le végétal irrégulier, Et, peintre fier de mon génie, Je savourais dans mon tableau L'enivrante monotonie Du métal, du marbre et de l'eau. Babel d'escaliers et d'arcades, C'était un palais infini, Plein de bassins et de cascades Tombant dans l'or mat ou bruni; Et des cataractes pesantes, Comme des rideaux de cristal, Se suspendaient, éblouissantes, À des murailles de métal. Poème sommeil baudelaire to wagner. Non d'arbres, mais de colonnades Les étangs dormants s'entouraient, Où de gigantesques naïades, Comme des femmes, se miraient. Des nappes d'eau s'épanchaient, bleues, Entre des quais roses et verts, Pendant des millions de lieues, Vers les confins de l'univers; C'étaient des pierres inouïes Et des flots magiques; c'étaient D'immenses glaces éblouies Par tout ce qu'elles reflétaient! Insouciants et taciturnes, Des Ganges, dans le firmament, Versaient le trésor de leurs urnes Dans des gouffres de diamant.

Pour Baudelaire ça pierre c'est son langage « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or » c'est une citation issue de l'ébauche d'un épilogue pour la deuxième édition des « fleurs du mal » le poème « Une Charogne » il extrait la beauté du corps en décomposition d'un animal mort: « et le ciel regardait la carcasse superbe comme une fleur s'épanouir », il transmute la « carcasse » cette boue, cette matière immonde sans valeur en objet précieux. Il écrit deux mots inattendus, l'adjectif superbe ce qui crée un oxymore; et la comparaison à « une fleur » ce qui rappelle au titre du recueil.