Cinq clés pour... En lien avec L'Avant-Scène Opéra, cinq angles d'approche pour aborder une œuvre lyrique souvent méconnue. Dernier décryptage en date: Cendrillon de Massenet. La Muette de Portici, Hippolyte et Aricie, Rienzi, Written on Skin - Auber - 23/03/2022 Pour la bande-son, et le souvenir Avec le recul, cet Hippolyte et Aricie restera déjà comme témoignage fort des inquiétudes et du désarroi du monde de la musique et du spectacle lors du premier confinement. En fosse, les musiciens... Hippolyte et Aricie - Rameau - Raphaël Pichon, Jeanne Candel, Reinoud Van Mechelen, Elsa Benoit - Naxos - DVD - 23/01/2022 - Percer la nuit profonde Simon Rattle revient avec son Hippolyte et Aricie qu'il avait déjà eu l'occasion de présenter en 2018 au Staatsoper de Berlin, avec le même orchestre et peu ou prou le même plateau vocal. Assurément... Simon Rattle, Reinoud Van Mechelen, Anna Prohaska, Magdalena Kožená - Paris (Philharmonie) - 11/11/2021 - Pour l'effervescence vocale et musicale (streaming) Depuis quelques années désormais, les accents dramatiques alliés aux douceurs lyriques d'Hippolyte Aricie semblent faire l'objet d'un regain d'intérêt conduisant cet opéra de Rameau sur le devant de... Raphaël Pichon, Jeanne Candel, Sylvie Brunet-Grupposo, Stéphane Degout - Paris (Opéra Comique) - 15/11/2020 - Chanter avec un masque: le tuto des artistes d'Hippolyte et Aricie Qui aurait pu imaginer de telles images?

  1. Hippolyte et aricie glyndebourne full
  2. Hippolyte et aricie glyndebourne rose
  3. Hippolyte et aricie glyndebourne 2022

Hippolyte Et Aricie Glyndebourne Full

Une production de Hippolyte et Aricie inédite pour Glyndebourne puisque Rameau n'avait encore jamais été monté au festival. On retrouve à la tête de ce spectacle l'équipe qui avait fait le triomphe de The Fairy Queen en 2009: William Christie à la direction musicale, Jonathan Kent à la mise en scène, Paul Brown aux décors et costumes.

Hippolyte Et Aricie Glyndebourne Rose

Cette réussite visuelle, œuvre du designer Paul Brown, d'une folie imaginative sans cesse renouvelée et source d'un constant pouvoir d'enchantement respecte donc finalement à la lettre l'esprit baroque. Avec Jonathan Kent, le spectateur du XXIe siècle n'a rien à envier à celui du XVIIIe en matière d'émerveillement scénique. Ainsi, on n'a pas lésiné sur les moyens: physiques hollywoodiens, costumes, décors, apparitions en tout genre, tempêtes… Assurément le compte y est. Jonathan Kent, qui avait déjà beaucoup amusé en 2009 avec ses libidineux lapins purcelliens offre de même à son Hippolyte et Aricie des allures de comédie musicale pour la scène des marins de l'Acte III. Rameau à Broadway, qui l'eût cru? On ne fait pas que s'amuser dans ce spectacle haut en couleur souvent très sensuel, mais également très habile dans sa partie tragique: si l'on éclate de rire en assistant à la naissance du poussin Amour, on est à l'inverse touché au cœur lorsque Phèdre disparaît dans la fosse d'orchestre après sa déconfiture du IV ou lorsque l'opéra se clôt avec elle, évacuant à propos le très convenu happy end ramiste.

Hippolyte Et Aricie Glyndebourne 2022

Eugénie Lefebvre parvient à conférer une constellation émotionnelle au personnage guindé de Diane et la rendre crédible, sinon attachante. Tour à tour grande prêtresse, chasseresse, et bergère, Lea Desandre dénoue souplement cette voix au grave dramatique, au médium moelleux finement ornementé. Il y a du velouté et du sensuel à chaque phrase musicale dans ce timbre suave et moiré. Avec une voix pleine d'ascendant, Arnaud Richard confère une belle autorité à Pluton. Le jeu dramatique de Seraphine Cotrez donne une rare dimension à Oenone, la nourrice-confidente-manipulatrice meme si le brilliant n'est pas le point fort notamment au premier acte où la voix se heurte à des limites dans le duo avec Phèdre. Edwin Fardini prête une voix, souple, ronde à Tisiphone qui se fait particulièrement entendre au début de l'acte II, lorsque la furie entraîne Thésée aux enfers. Les trois Parques, Constantin Goubet, ténor à la voix solide, et assurée, Martial Pauliat, ténor à la voix claire et à la diction remarquée, et Virgile Ancely basse au beau timbre, complètent avec brio la distribution.

Dans les nombreux seconds rôles, on se réjouit avec le beau chant d'Emmanuelle de Negri qui ravit avec le tube "À la chasse, à la chasse! " ainsi qu'avec la piquante Tisiphone à tête de Méduse de Loïc Félix. Du côté Anglais, on ne démérite pas avec une idiomatique prononciation du français pour tous. Ed Lyon convainc totalement avec son juvénile Hippolyte, doté d'un physique entre Robert Carsen et Mel Gibson, aussi touchant que séduisant. La Phèdre très concernée de Sarah Connolly, d'une expressivité à la Janet Baker, montre une autre facette de l'interprète qui nous avait fort impressionné dans sa Lucrèce avec David McVicar. La belle Aricie sans afféterie de Christiane Karg complète avec la Diane autoritaire de Katherine Watson et l'Amour dévastateur d'Ana Quintans une distribution sans fausse note. Sans oublier le Glyndebourne Chorus qui n'a rien à envier à celui des Arts Florissants. Quel chemin parcouru depuis l'enregistrement fondateur d'Anthony Lewis! Rappelons, avec William Christie, le rôle essentiel de cet enregistrement Decca dans la découverte de l'œuvre.