Il ne saurait être reproché à un demandeur de ne pas mentionner de « diligences » en ce sens, dans son assignation, si elles n'ont jamais été entreprises. L'alinéa 3 de l'article 56 n'a donc aucun effet contraignant même si certains auteurs pourraient estimer l'inverse même s'il reste sceptique sur l'utilité des mentions nouvelles imposées dans les actes introductifs d'instance de l'article 56 du Code de procédure civile. ] Cette assignation doit respecter un certain formalisme et une copie de celle-ci doit être remise au greffe du tribunal de grande instance sous quatre mois sinon elle sera caduque. Cette assignation comporte des mentions prescrites à peine de nullité, c'est-à-dire que leurs non-respects peuvent entrainer une nullité de la demande. Elles sont relatives à la nature de l'assignation dans le respect de conditions formelles et à son objet, celles-ci sont précisées aux premiers alinéas de l'article 56. Ce sont donc des mentions obligatoires afin d'éviter la nullité de la demande. ]

Article 56 Du Code De Procédure Civile

L'article 56 du Code de procédure civile est désormais rédigé comme suit depuis le DÉCRET n°2015-282 du 11 mars 2015 – (art. 18) qui entrera en vigueur le 1 er avril prochain.

56 Code De Procédure Civile.Gouv

Article 56 Entrée en vigueur 2020-12-27 Si la nature du crime est telle que la preuve en puisse être acquise par la saisie des papiers, documents, données informatiques ou autres objets en la possession des personnes qui paraissent avoir participé au crime ou détenir des pièces, informations ou objets relatifs aux faits incriminés, l'officier de police judiciaire se transporte sans désemparer au domicile de ces derniers pour y procéder à une perquisition dont il dresse procès-verbal. L'officier de police judiciaire peut également se transporter en tous lieux dans lesquels sont susceptibles de se trouver des biens dont la confiscation est prévue à l'article 131-21 du code pénal, pour y procéder à une perquisition aux fins de saisie de ces biens; si la perquisition est effectuée aux seules fins de rechercher et de saisir des biens dont la confiscation est prévue par les cinquième et sixième alinéas de ce même article, elle doit être préalablement autorisée par le procureur de la République.

56 Code De Procédure Civile.Gouv.Fr

Elle comprend en outre l'indication des pièces sur lesquelles la demande est fondée. Ces pièces sont énumérées sur un bordereau qui lui est annexé. Sauf justification d'un motif légitime tenant à l'urgence ou à la matière considérée, en particulier lorsqu'elle intéresse l'ordre public, l'assignation précise également les diligences entreprises en vue de parvenir à une résolution amiable du litige. Elle vaut conclusions. » Il résulte de ces nouvelles dispositions qu'à défaut de tentative de règlement amiable d'un litige, le défendeur pourra être fondé à exciper du caractère prématuré de l'assignation et solliciter l'engagement d'une négociation amiable. En effet, l'article 56 ne prévoit pas que l'absence de tentative de résolution amiable entache l'assignation de nullité. L'adversaire pourra néanmoins tenter de tirer profit de cette absence pour gagner du temps. En pratique, peu de litiges sont portés devant les juridictions sans avoir fait l'objet de démarches amiables destinées à désamorcer le conflit.

Article 56 Code De Procédure Civile

Certes, aucune sanction ni nullité de l'acte ne sont prévues par le décret. Mais en cas de non respect de ces nouvelles dispositions, le juge aura la possibilité de proposer aux parties une mesure de conciliation ou de médiation, avec pour effet de retarder de plusieurs mois la procédure contentieuse ( article 127 du Code de Procédure Civile). Il apparaît en conséquence nécessaire d'adapter dès à présent tant les textes des courriers de mise en demeure que ceux des actes introductifs d'instance pour satisfaire à cette nouvelle exigence et ne pas risquer de perdre du temps une fois la procédure contentieuse enclenchée. L'insertion d'un paragraphe supplémentaire s'impose donc, y compris dans les réponses à apporter aux mises en demeure. [2] Si au terme de ce décret, la voie amiable apparaît « forcée », il y a lieu de tirer profit de cette nouvelle exigence. La voie amiable peut en effet être choisie et non subie, et ce dès la phase pré-contentieuse. La durée, le coût et l'aléa des procédures contentieuses sont autant d'arguments en faveur d'une résolution amiable d'un litige, que l'on soit en demande ou en défense.

L'assignation précise également, le cas échéant, la chambre désignée. Elle vaut conclusions.