Ces calcaires et marnes du jurassique sont le terroir de prédilection des grands vins de Chablis. VITICULTURE & VINIFICATION Pour Athénaïs de Béru, " cultiver dans le respect de la terre et de l'environnement a toujours été essentiel. [... ] On s'interroge sur ce que l'on consomme, l'importance des saisons, ce qui se passe autour de nous. ". Elle souligne que le métier de vigneron implique de passer beaucoup de temps dans les vignes tout a long de l'année et elle n'a personnellement pas très envie d'être exposée aux produits phytosanitaires. Son but est de produire de beaux raisins pour obtenir des vins de qualité reflétant l'image des différents terroirs. Mais la conversion en bio exige des sacrifices, les deux premières années se traduisent par des pertes importantes de rendement, car la vigne doit réapprendre à se défendre seule en reconstruisant son système immunitaire, et à trouver par elle-même les nutriments dont elle a besoin. Aujourd'hui, les vignes ont trouvé leur équilibre et les rendements se situent aux alentours de 50 à 55 hl/ha.

Athénaïs De Beau Sapin

24 novembre 2021 Photos: Benoit Guenot Text: Jill Cousin Au mois de mai, lorsque je retrouve Athénaïs de Béru sur ses parcelles de chardonnay, les vignes peinent encore à se remettre des violents épisodes de gel qu'elles ont essuyées en avril. Aux grands maux, les doux remèdes, la vigneronne et son équipe depuis, pansent les plaies avec des infusions de plantes et accompagnent le vivant avec bienveillance. In May, when I meet Athénaïs de Béru on her plots of Chardonnay, the vines are still struggling to recover from the brutal frosts that they suffered in April. Here, desperate times call for gentle measures, however – the winemaker and her team have since been feeling their wounds with herbal infusions, and supporting the living with kindness. Reportage à retrouver en intégralité dans MONOPOLE MAGAZINE Depuis ma rencontre avec Athénaïs de Béru en février 2018 lors d'un déjeuner réunissant une squadra de femmes épatantes, s'est construite une jolie amitié. Ma première gorgée de "Chablis Montserre" remonte à cette même date.

Athénaïs De Beau Cadeau

Découvrez de grands vins naturels de Chablis au Chateau de Beru. Le chateau de Beru est une propriété familiale depuis le XVII ème siècle. L'histoire viticole de la région remonte aux tous premiers siècles après JC, son existence étant attestée par les écrits des moines de l'abbaye de Pontigny à la fin du 9ème siècle. La réputation de Chablis s'étend considérablement au cours du Moyen Âge, ses vins étant servis dans toutes les cours européennes. C'est à cette époque qu'est construit le château de Beru, dont les vignes sont situées sur les contreforts des versants abritant les grands crus de Chablis. Le domaine vivait entièrement de la vigne jusqu'à la crise du phylloxera en 1887, qui nécessita l'arrachage de l'ensemble du vignoble. Après ce drame, il fallut attendre la fin des années 1980 pour que le Comte Eric de Béru s'engage dans la replantation de l'ensemble du vignoble dont le fameux Clos Béru. Sa femme, Laurence, et sa fille, Athénaïs ont désormais la charge du Chateau de Beru et ont entrepris dès 2004 de revisiter les modes de culture et de vinification, en adoptant un mode de culture biologique afin de révéler et de respecter les terroirs uniques du domaine.

Je leur proposais mes services pour 2 ou 3 jours. C'est ainsi que j'ai enchaîné plein de microstages ». Une parisienne à Chablis À Chablis, Athénaïs passe vite pour une extraterrestre: « J'arrive, petite nana plutôt parisienne, qui passe tout en bio et plie ses vignes parce qu'elle n'a pas les bons outils pour labourer… Je fais 20 hectolitres/hectare la première année… d'entrée de jeu, c'était fichu! » se souvient-elle en rigolant. D'abord, elle commet des erreurs: « Je me suis laissée dépasser par l'herbe car je ne voulais pas utiliser d'herbicide ». Heureusement, elle reçoit de l'aide, quelques viticulteurs de la région lui prêtent du matériel et lui apprennent les bons gestes, comme pour le soutirage. « Au début j'ai mis du jus de raisin dans des fûts et puis au bout d'un an, je me suis dit "il faut le sortir des fûts, mais comment on fait? " » (rires). Des déboires, une dose d'autodérision et des échanges avec des groupes de discussion en Bourgogne l'aident beaucoup. « Il y a des vignerons en bio et en biodynamie qui ont 20 à 30 ans de travail dans les vignes derrière eux, c'est une mine d'or pour moi ».